Wednesday, July 2, 2008

Nassara dans la province du Ganzourgou






Depuis mon arrivée à Zorgho, les premières pluies ont tombé. Ici avant qu’il pleuve, les vents s’élèvent comme un ouragan, on dirait une tempête de sable. Les toits de tôle vibrent, y’a un journée ou j’aurais cru que le toit allait partir tellement qu’il ventait. Le tonnerre gronde, les éclairs illuminent les nuages gris. Et lorsqu’il se met à pleuvoir, c’est d’un coup sec. Tout s’arrêtent parce qu’il pleut à seaux! Souvent, les gens vont même sortir leurs seaux pour récupérer l’eau qui tombent du toit. Après quelques temps, l’intensité diminue, mais la pluie continue presque toute la journée. Les gens sont contents que la saison de pluie soit finalement arrivée. La période des semences commence, l’air le matin et le soir est devenu beaucoup plus frais. C’est le début d’une nouvelle saison!

Pour moi, la Nassara (l’étrangère/la blanche), c’est le début d’une expérience africaine. Depuis quelques semaines, j’habite officiellement à Zorgho. J’ai ma maison dans la même cours que Mme Yilligimdé. Mme Yilligmdé est l’animatrice dont je travaille avec. Les gens de la région lui on donné le nom de Mme la propre ou Mme Hygiène parce que son travail consiste principalement de sensibiliser la population en assainissement. Mais moi, je l’appelle Tanti. On est 5 à vivre dans notre cours et on partage la même douche et latrine. Et quand je dis douche, je veux dire un endroit désigné pour se laver à la mitaine avec un seau. Du fait qu’il fasse tellement chaud, on se lave au minimum deux fois par jours. Mais il faut que je dise, ici, on est très chanceux, y’a l’électricité. Cependant, y’a pas l’eau courante, donc les gens doivent faire remplir des bidons d’eau à chaque quelques jours. Les femmes et les enfants s’occupent d’aller chercher l’eau. La plupart du temps, elles transportent l’eau sur leur tête. Les bidons pèsent comme 30-50 lbs, ils sont vraiment lourds! Moi, j’ai de la difficulté à transporter ça 10 pieds. La lessive et la vaisselle se fait dans un seau. Les gens n’ont pas d’appareils électroménagers comme une machine à laver, lave-vaisselle, réfrigérateur, congélateur, four, ou même de meubles comme des lits ou une table à manger, sofas, etc. La cuisson se fait au charbon ou au propane, ou même sur un petit feu alimenté par des petits morceaux de bois. Alors il faut aller au marché acheter de la viande, fruits, légumes et pain à chaque jour.

Ici, on mange souvent le riz avec sauce. Donc il s’agit d’un plat de riz avec la sauce aux tomates ou aux arachides. Un autre met très Burkina Bé est le tau. C’est une pâte de farine qui ressemble aux patates pillées que l’on trempe dans une sauce gombo ou un sauce fait à partir de feuille de baobab. C’est un met que l’on mange souvent. Puis ici, on mange avec nos mains, pas d’ustensiles. J’ai aidé à préparer le Benga, un autre met Burkina Bé. Le Benga c’est des haricots cuit avec un peu de riz ou soit du couscous. Souvent on frit des oignons avec des tomates dans l’huile, puis l’on verse sur l’assiette d’haricots. Y’a aussi les pommes de terres frite que l’on cuit dans l’huile. C’est tellement bon, mais ce n’est pas la saison des pommes de terre en ce moment. Et y’a les alloco, des morceau de plantains frits dans l’huile. Ca aussi, c’est super bon, mais la saison commence le mois prochain, donc j’aurai la chance d’en manger souvent. Les gens mangent du poulet, sauf que c’est considéré comme une gâterie du fait que c’est très cher comparé aux autres mets. Dans les maquis, genre restaurant/bar, le poulet, la perdrie ou du mouton, c’est super bon grillé! Souvent, quand un invité vient mangé à la maison, on sert le poulet, donc c’est pour les occasions spéciales, si on peut se le permettre. Le matin, les gens mange les restants du soir d’avant, ou bien ils se font à déjeuner. Souvent, on mange des omelettes dans une baguette de pain. Les œufs qu’on mange ici ne viennent pas des mêmes poules que chez nous, c’est un oiseau qu’on appelle la peintarde. Les œufs sont un plus petit, mais il goûte pas mal la même chose. A pars ça, c’est la saison des mangues en ce moment, donc y’a des mangues pour les fins pis les fous! C’est les meilleures mangues que je n’ai jamais mangé!

Bon, la routine est un pas mal différente ici. On se réveille très tôt! Vers 6-6h30 tout le monde est debout. On n’a pas grand choix avec les coqs qui réveillent tout le monde. Les poules dans la cours font pas mal de bruit aussi. J’ai hâte qu’ils finissent dans mon assiette pour que je puisse dormir un peu plus longtemps les weekends. Une fois debout, il faut balayer la maison et la cour. Quand je dis balayer, c’est penché avec un balai de paille à la main. Les genoux deviennent faibles vite quand on n’est pas trop habitué. Par la suite, la douche et on prépare le petit déjeuner. On mange ensemble dehors puis on pars sur le terrain voir comment le projet se déroule dans différents villages. Une fois arrivée au terrain, on convoque une petite réunion très informelle avec soit les conseillers du village ou les maçons. Après la discussion, on repart pour un autre village ou on retourne à la maison dépendant de la durée de la réunion. A la maison, on réchauffe le souper du soir s’il en reste ou on prépare un autre repas pour le déjeuner (dîner). On mange et on se repose pour quelques heures. Et croyez moi, il fait tellement chaud passé midi qu’après avoir mangé, une sieste c’est la meilleure chose au monde. Après la sieste, on repart suivre les activités dans un autre village. Mais souvent, les villageois se retrouvent au marché du village à cette heure. Donc nous allons au marché discuté avec un bol de dollo (la bière de mill fait localement par les femmes) qui nous est toujours offert. Et en même temps, on profite d’acheter quelques petites choses pour préparer le dîner (souper). On repart à la maison préparer le dîner. Avant de manger il faut se doucher ici, c’est toujours comme ça. Souvent les collègues passent venir dire bonsoir et jaser un peu durant le dîner ou après. L’atmosphère est très relaxe le soir. Et comme toujours, on mange dehors. Vers 21h-22h, le sommeil commence à frapper et c’est le temps du dodo.

Since the beginning of June, we can finally say the rainy season has begun! Before the rain starts, it feels like a hurricane. The wind is blowing like crazy; it’s almost like a sand storm. Everyone takes cover because we all know that once it starts to rain, it pours buckets. And the funny thing is that people take out their plastic buckets for the rain falling from the roof. The intensity of the rain is intense at first; the rain hits the tin roof so hard that you can’t even hear yourself think. I often feel like the roof will be blown away by the wind as its vibrating and jerking. But after a little while, the intensity dies down and it rains for a couple hours to sometimes all day. But now that the rainy season has started, people are happy since they can start planting their fields, and of course, it’s a lot cooler than it was. I have to say, it’s a lot cooler than it was from when I first arrived… and thank god! I don’t know how long I would last in the dry season here.

For me, Nassara, (stranger/white), it’s the beginning of the real African experience. I’ve been officially living in Zorgho for a couple weeks now. I have my own house/apartment in the same courtyard as my counterpart, Madame Yilligmdé. Everyone around here calls her Madame Yilligimdé, Madame Sanitation because her job is to promote sanitation practices. However, I usually call her Tanti. In our courtyard, there are 5 houses. We all share the same shower area and latrine. When I say shower area, I mean a designated area for bucket showers. Here, we often shower twice a day, in the morning and right before supper time. We are really lucky to be located near the main road because that means Zorgho has electricity! However, we don’t have running water yet. So that means people have to fill up buckets or huge water jug to last them a couple of days. Women and children are usually in charge of that, and they carry them on their heads. I swear, those jugs weigh like 30-50lbs, I can barely carry one 10 feet. Dishes and cleaning clothes is all done by hand. Most people don’t have toilets, baths, washing machines, dishwashers, refrigerators, ovens, or even beds, couches, or dinning table. To cook, they use coal or propane, and sometime they cook over a wood fire. So that means, everyday, we have to go the market to buy meat, fruits and bread.

When it comes to eating, variety is not what’s important, it’s quantity. Rich or poor, everyone eats rice. A bowl of rice with sauce is the most common meal you will find. The sauce used is tomato based or made from peanuts. The second most common meal is tau. It looks like mashed potatoes but it’s made from flour. You take the tau and dip it in different sauces. The sauce is a bit gooy since it’s made from Baobo leafs or gombo. And they usually add beef to this too. I have to admit that this meal’s not my favourite. It’s not horrible, but definitely not the best either. Another meal is Benga. It’s basically beans cooked with rice or couscous. The beans are quite different than the ones from Canada. Then they cook onions and other vegetables in oil (lots of oil) and we pour that on top of the benga. I’ve also tries fried potatoes here… so good! But they’re not in season right now. And another one is ‘les allocos’, plantains cooked in, you guessed it, oil. That too is not in season right now, but it’s super tasty! And at times we eat chicken, but chicken is considered a treat. In the maquis (restaurants/bars), grilled chicken is super expansive. And when a guest comes over, people will serve chicken, if they can afford it. In the morning, people often eat leftover from the night before. However, we most often eat bread with omelettes. And with our meals we often eat mangos. They’re in season right now, so they are everywhere!!! And I absolutely love them!

My daily routine is pretty different as well. Everyone wakes up so early! When I get up between 6-6h30, most people are already up and ready to go. However, it’s kind of hard to stay in bed because of those damns roosters!! First thing when I get up, I have to sweep my house. By sweeping I mean bent down with a broom made of straw. I don’t know how they do it, after 3 minutes, my knees start giving in so I have to stand up and wait for the circulation to readjust in my legs. After showering and eating, we head of to the fields. I hop on the motorcycle with Tanti and we go to villages to see if things are running smoothly and solve small problems here and there. If that doesn’t last all day, we then head back home to eat lunch and rest up for a couple of hours. And resting up is the greatest thing in the world! And on top of that, it’s so hot that you don’t want to do anything at all. Later in the afternoon, here we say it’s night time, even if it’s still bright out, we often head back to another village where it’s market day since everyone in the village will be there. Often we are offered a bowl of dollo (home brewed beer from mill), and we discuss problems or fill out forms for the project. Afterwards, we head back home to prepare supper. We often eat past 7 pm and we always eat outside. After supper, we usually read and almost everyday, friends or colleagues stop by for a bit to chat it up. Between 9-10 pm, it’s time for bed.

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